06 juin 2006

ON VEUT TOUS REVENIR À LA MAISON UN JOUR

Vous la trouvez belle? Elle pourrait être votre fille, votre fiancée ou tout simplement votre grande amie. Son nom: Jamie Penich. Originaire de Pittsburgh en Pennsylvanie, elle a fait des études en anthropologie et en histoire religieuse. Elle a appris le français lors d’un périple en France.

Aujourd’hui, elle repose au cimétière St-Martins’s dans le comté de Derry, près de Pittsburgh. Et oui, Jamie a été assassiné de façon brutale le 18 mars 2001 dans un « cheap » motel en Corée du Sud. Elle avait 21 ans. À ce jour, personne a été reconnue coupable du crapuleux meurtre.

Un an après la tragédie, le FBI obtenait la confession de Kenzi Snider résidante dans l’État du Maryland. Jamie a rencontré Mlle Snider, 3 semaines avant sa mort, soit lors de son arrivée à l’Université de Teagu en Corée. Kenzi Snider a été extradée à Séoul pour être jugée. Elle a été reconnue non coupable du meurtre faute de preuve évidente. Ses avocats ont prouvé que sa confession au FBI était un « cover-up » afin de protéger deux militaires américains installés sur la base américaine à Séoul.

Je vous parle de cela car deux parents m’ont écrit me demandant des conseils pour leurs jeunes voyageant prochainement en Asie. Je prends l’espace de mon blogue pour partager deux recommandations.

J’ai été impliqué dans l’enquête entourant le meurtre de Jamie. Étant en Corée à l’époque, la famille demandait de l’aide par le biais de l’Internet. J’ai été en constance communication avec la mère de Jamie, Mme Patricia Penich. Je suis allé prendre des photos d’endroits qu’elle avait visité, j’ai parlé avec la propriétaire du motel et les employés d’un bar où elle avait passé la soirée. Certains diront que je me suis « fourré » le nez dans quelques choses ou je n’avais pas d’affaire. Mettons que d'être père moi-même, je me suis vu dans une pareille situation. J’apprécierai grandement l’aide de quelqu’un sur place.

J'’ai appris avec l’histoire de Jamie. Primo, on doit toujours être aux aguets avec de nouvelles connaissances et secundo, encore une fois, la modération a bien meilleur goût.

Je me souviens de mes premiers jours en Corée. Je me méfiais des Coréens. Je me sentais mal à l’aise. Je me suis mis à chercher un étranger afin de m’aider. Vraiment, j’ai eu tort et réalisé que les Coréens voulaient m’assister à leur manière et que je devais apprendre d’eux.

Je me souviens de mon premier voyage au Japon. Je suis arrivé à Fukuoka, afin de passer 24 heures pour le renouvellement de mon visa. Je devais aller déposer mon passeport à l’ambassade coréenne. Dans un autobus entre l’aéroport et la station de train, je fais la connaissance d’un Américain de Dakota. Bien soigné, cravate, beau complet, il m’informe qu’il se rendait au même endroit pour les mêmes raisons et qu’il en était à son troisième voyage. Je l’ai donc suivi et nous sommes allés faire nos affaires à l ‘Ambassade. Une fois sorti complètement, nous longions cette petite rue lorsque soudain, il a enlevé sa veste, sa cravate, a fouillé dans sa poche et en est sorti et enfilé un bonnet de laine populaire en Jamaïque de couleur jaune, vert et noir et m’a regardé en disant:
« Let go have a party. It’s been awhile I didn’t get laid. I know this great bar where we can buy girls for sex and have plenty fun »

Mes yeux roulaient et je ne savais pas quoi dire mais ma décision était déjà prise :
« Je dois de me débarrasser de cet énergumène.»

Nous sommes rentrés dans un quartier très peuplé. Il est rentré dans une boutique et m’a demandé de l’attendre. Dès que j’en ai eu la chance, j’ai pris la poudre d’escampette. J’ai eu l’air fou le lendemain car je retournais en Corée et il était sur le même vol. Mettons que je lui ai craché un petit mensonge genre :

« Désolé, il y avait tellement de monde, que j’ai perdu ta trace »

Il y a aussi cette fois avec une belle Australienne qui visitait ma copine Tricia du Canada. Je me rends à l’appartement de Tricia et nous engageons la conversation. Tout va bien jusqu’au moment ou la belle australienne sort de ses poches, une de ces grosses « mottes » de hashich. Quand tu connais les lois concernant les produits illicites, et bien, tu paniques. Je me souviens de la colère de Tricia qui l’a tout simplement jeté dehors de son appartement. Je ne ris pas, si tu veux survivre en Asie, il y a des choses que tu ne fais tout simplement pas.

Pour la boisson, c’est un problème car dans la culture coréenne et japonaise, il est mal vu de refuser un verre. Souvent, on va t’offrir le « saké », pour les Japonais, ou le « soju » pour les Coréens. Ces boissons sont fermentées et peuvent contenir jusqu’à 30% d’alcool. Tu peux accepter la première fois, mais je recommande de dire non, poliment. Tu as aussi l’option de dire que tu es allergique à la boisson et croyez- moi, ça va passer. Le problème avec la boisson, c’est qu’il y a toujours une bonne occasion de boire pour les Japonais et Coréens. Qu’importe l’heure, ils peuvent t’entraîner dans ces longs repas qui en finissent plus. Tu dois être poli, ferme et évité ces longs entretiens qui au fond ne servent à rien.

Honnêtement, et pour une question de survie, si vos jeunes suivent ces deux recommandations, ils risquent de jouir pleinement de leur voyage et surtout, ils risquent de revenir à la maison.

1 Comments:

Anonymous Anonyme a signé...

Bonjour monsieur Harvey,

Nous aimerions prendre contact avec vous par courriel pour échanger sur vos activités dans le Blogue d'un Bleuet au Japon. Nous avons une section dans notre journal qui se nomme Bleuets sans frontières, peut-être cela peut-il vous intéresser d’en prendre connaissance.

Voici le lien vers un article qui parle des objectifs de cette initiative toute récente. http://lbr.ca/article-3-3326.html.

Vous pourriez peut-être nous envoyer un texte à l’occasion?

Nous vous laissons prendre connaissance de tout de cela et nous vous assurons de notre intérêt pour vos activités. Voici un lien vers notre politique éditoriale qui vous en dira un peu plus sur notre entreprise de presse. http://www.lbr.ca/politique_editoriale.php

Bonne journée et au plaisir de vous lire bientôt

Alain Bergeron
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7:06 a.m.  

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