01 août 2006

QUI A PEUR? LA POLICE OU LE SYNDICAT?














Radio-Canada rapporte que les Guardian Angels ne sont pas les bienvenus à Ottawa et encore moins à Toronto. La police de la capitale nationale a un problème avec un organisme pacifique qui a près de 80 cellules à travers le monde et qui a fait ses preuves. Il y a 27 ans, Guardian Angels voyait le jour dans le quartier Bronx à New York. L’histoire du fondateur, Curtis Sliwa et son équipe, est connue à travers le monde.

Je l’ai répété souvent. Le Japon a le taux de criminalité le moins élevé au monde. Les vols de bicyclettes sont en tête de liste suivie de fraude corporative. Meurtres, vols sont loin en bas de la liste. Tokyo est une grosse ville et bien sûr, elle a ses problèmes. Mais sa population peut dormir en paix car elle est protégée de bien des façons donc le Guardian Angels.

J’ai eu l’occasion de rencontrer des membres alors qu’il tenait un kiosque d’information à la station Shibuya. Des supers de bons gars et de bonnes filles! Curieux de savoir s’il y avait une différence entre les Guardian Angels d’Amérique et du Japon, un porte-parole m’a indiqué qu’au Japon, on sensibilisait les gens au crime. On parle de prévention. Le groupe donne même des cours d’autodéfense aux enfants et aux personnes âgées.

« Sans rien enlever aux Américains, quelquefois, certain de leurs membres jouent à la police. Ce n’est pas notre rôle. Nous sommes un groupe pacifique. Nous tentons de régler une situation avant que ça dégénère. ».

Les Guardian Angels sont actives 24 heures. Il y a des patrouilles de nuit dans les quartiers les plus achalandés : Shibuya, Shinjuku et Roppongi.

À première vue, les Guardian Angels sont intimidants, mais soyez sans crainte, ils ne veulent pas faire peur.

« Oui, des gens nous disent souvent que nous ressemblons à des membres de l’armée. Nous tenons au port du béret et à une posture droite et déterminée. Nous avons besoin de certaines règles afin d’être crédibles. Plusieurs personnes pourraient penser qu’étant donné notre travail bénévole, nous ne sommes pas sérieux. Au contraire, chaque membre de Guardian Angel prend leurs tâches de façon appliquée. Le bien-être et la sécurité du citoyen est la priorité numéro Un du groupe. »

Sur ce, je ne comprends pas la réticence des corps policiers ontariens. Avec les gangs de rue, les motards et bien autres crimes, en quoi les Guardian Angels peuvent nuire au travail policier. Il faut noter que ce groupe pacifique se déplace toujours en groupe de cinq ou six. Alors, imaginez la scène: Montréal, Quartier St-Michel, un groupe de Guardian Angels parcourent les rues afin de sensibiliser, de surveiller la population. Pas mauvais comme idée!

Est-ce que les policiers ont peur à leur job? Est-ce que le fait que ce travail est bénévole choque l’Ontario Provincial Police? Je ne sais pas, mais le raisonnement des corps policiers n'est pas logique. Est-ce que le syndicat se cache derrière cela? Peut-être que…















Photo: D.Harvey (2006)

3 Comments:

Anonymous Anonyme a signé...

Quelle bonne idée que ces Guardian Angels!

Selon moi, la difficulté qu'éprouve cette organisation à s'implanter en Ontario a rapport avec le syndicat des policiers qui doit y voir là un genre de sous-traitance à rabais.

8:35 a.m.  
Blogger D. a signé...

J'aime l'idée de base. Une gang de bons gars pacifiques parcourant les rues, rencontrant les citoyens, encourageant les jeunes d'un quartier à respecter les lois. J'ai l'impression qu'un policier ( armés comme ils le sont aujourd'hui) approchant une gang de rue ou des jeunes, juste par leurs allures provoquent la confrontation. Est-ce qu'une gang comme les Guardians Angels, sans arme et pacifique, peut raisonner des jeunes délinquants? Je le crois...

5:31 a.m.  
Anonymous Anonyme a signé...

On laisse les gangs de motards s'implanter plus facilement que les Guardian Angels... Eh ben...

12:29 p.m.  

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